Sautiller tel un papillon
Entre tes vagues
Toi mon pays
Sans rêve
Je me crève
Me laisser bercer par tes manèges d’enfant
Toi ma mère endormie
Suffoquant mes bras affaiblis
Toi ma mer indigne
Outrée par tes offenses
La nage n’est point salvatrice
De mes nuits terrifiantes
Ramasser des corps félins
Éparpillés dans mes temps cruels
Enfouis dans les déserts mouillés
De tes poissons affamés
Sollicitant ta furie blanche neige
Tes croissants dorés
Des cheveux séduisants d’un rêve
Enfants non-solvables
De mes ruelles repoussantes
Traçant les lignes de leurs tombes
Offrandes à DieuTariq n’est plus là
Pour bruler ces manèges
Ma mer rugueuse !
Pourquoi tu l’es ?
Dilapider tes soupirs
Dans leurs vols paumés
Dans leur déchainement
Tes vagues
Engouffrent leurs flancs
Me promener dans tes roses
Sans ces enfants
M’offusquent
Jusqu’au fin-fond de mon entité
Suivre tes cris dans leurs vents
Leurs cris dans ma tête m’égarent
Ma terre enceinte
Elle s’appelle panique
Mes enfants se mordent
Pour ne point sentir La douleur de leur ventre
S’enflammer
Les frontières s’amusent
À avaler leurs espoirs
Une soupe pleine de dollars
La mer s’enivre affreusement
Elle piétine leurs corps
D’anges pitoyables
Najib Bendubita
le 09 / 09 / 09
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